La campagne présidentielle ressemble pour le RSI (Régime social des indépendants) au chant du cygne. Les marques d’exaspération et le désespoir profond qu’il inspire chez les indépendants ont eu raison de lui. En effet, notre pays ne reconnaît plus ce régime de protection sociale dédié aux chefs d’entreprise et aux travailleurs indépendants. Aussi, les candidats à la magistrature suprême tirent-ils à bon compte sur l’ambulance. La Fédération des auto-entrepreneurs est, bien entendu, approchée pour se joindre à ce concert désordonné. Nous ne le ferons pas. Certes, il est indéniable – le RSI lui-même le reconnaît – que les dysfonctionnements sont nombreux, que les procédures abusives sont incalculables, que les appels de fonds injustifiés se comptent par centaines, lorsque ce n’est pas par milliers sur les forums.
Nuance nécessaire
L’heure est à la nuance plus qu’à l’arbitraire. L’histoire l’explique : le RSI est né en 2006 de la fusion des réseaux de protection sociale des artisans, des commerçants et des professions libérales. Au total, ce sont près de 180 établissements privés indépendants, pour la plupart établis sous le statut de mutuelle qui portent désormais une marque commune nantie d’une mission de service public. L’ensemble est administrativement géré par une trentaine d’établissements régionaux. Le nouveau géant, né de cette réorganisation, est censé répondre à un objectif de simplification. Avec 6,1 millions d’affiliés, le RSI centralise une masse énorme de données, de comptes, de cotisations, de sujets sociaux entre la maladie, la maternité, la retraite, le court et le long terme. Cependant, chaque établissement garde une autonomie relative.
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